31 août 2018
Plongée dans les archives pour retracer les bons conseils promulgués par le Dr. John Cowan dans The Science of a New Life (John Cowan, 1875, New York), plus particulièrement son chapitre détaillé sur la masturbation.
Hilarité incontrôlable devant l’emploi de l’expression « private sensualist » à la page 362.
4 septembre 2018
Ai entrepris d’en savoir un peu plus sur ce que le docteur Thomas appelle les outils de la « médecine moderne » (p. 57). Dans sa nouvelle clinique de maternité, ce dernier entend faire bon usage de pituitrine, de chloroforme, d’ergot et d’éther. Une recherche dans les manuels de l’époque m’apprend qu’on employait, au tournant du siècle dernier, un mélange de chloroforme et d’éther par inhalation puis d’ergot de seigle—on parle aussi de seigle ergoté ou d’ergotine— par injection hypodermique pour éviter les hémorragies post partum. Quant à la pitutrine, elle servait à stimuler les contractions, comme le fait le pitocin aujourd’hui.
Toutes ces recherches ont mené de fil en aiguille à une enquête sur le Dämmerschlaf, ou sommeil crépusculaire (vous avez peut-être entendu plutôt l’équivalent anglais, Twilight Sleep), une modalité d’anesthésie populaire au début du 19e siècle. À l’aide d’un cocktail de morphine et de scopolamine, la patiente était plongée dans un état de semi conscience et n’avait aucun souvenir d’événements récents. L’accouchement devenait « sans douleurs » sans l’être exactement. En Amérique, la pratique a perduré en obstétrique jusqu’aux années 1950.
Je vous épargne les images d’archives. Elles sont horrifiques.